du client au consommateur : Casino, une chaîne succursaliste alimentaie française (1998-1960)
Publié le 11 mai 2016–Mis à jour le 11 mars 2020
Soutenance de thèse en Histoire de M. Olivier Londeix sous la direction de Sabine EFFOSSE
Date(s)
le 27 novembre 2018
à 14 h
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin (B)
salle B016 - Paul Ricoeur
M. Olivier LONDEIX, présente ses travaux de recherche en vue de l'obtention du Doctorat de Lettres et Sciences Humaines
CNU : 22 - Histoire,civilisations : mondes modernes Directeur de thèse : Mme Sabine EFFOSSE, Professeur des Universités
Membres du jury Mme Marie Emmanuelle CHESSEL, Directeur de recherche CNRS- M. Nicolas MARTY, Professeur des Universités, Université de perpignan M. Hubert BONIN, Professeur des Universités Emérite, IEP de Bordeaux M. Herrick CHAPMAN, Professeur des Universités, - New York University Mme Sabine EFFOSSE, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre Mme Sylvie VABRE, Maître de conférence - HDR, Université Toulouse 2
Résumé
Les chaînes de magasins d’alimentation et d’approvisionnement diffusent leurs succursales à partir de la fin du XIXe siècle dans les pays industrialisés. Leur avantage concurrentiel repose sur l’intégration de la fonction de grossiste. Fondée par Geoffroy Guichard à Saint-Étienne en 1898, Casino est la seule société succursaliste française à avoir conservé ses archives. L’histoire de l’entreprise permet d’identifier les dispositifs d’intégration de catégories de plus en plus diverses d’acheteurs au marché des biens de consommation : l’attachement à la marque-enseigne et aux marques propres, la professionnalisation de la vente. Les tensions peuvent se lire dans les archives entre la mise en application de principes fordistes de standardisation et la volonté de renforcer le lien de clientèle. Dès avant l’unification du marché français par une nouvelle génération d’opérateurs, les succursalistes entament un processus de fabrique du consommateur - un acteur détaché des relations de fidélités traditionnelles. En France, les chaînes succursalistes sont à l’origine du passage du comptoir, au libre-service et aux supermarchés - en 1960 chez Casino. Dans cette lutte séculaire entre deux principes théoriques antagoniques (le commerce et la distribution), l’État se présente en position d’arbitre, sommé d’engager la « réforme du commerce », un processus débouchant finalement sur le triomphe de la grande distribution.