• Soutenance de thèse/HDR,

ED 396 - Soutenance de M. Lorenzo GARLANDA

Publié le 8 octobre 2021 Mis à jour le 28 novembre 2023

Fiscalité bancaire, politique monétaire et annonces budgétaires : Trois essais en économie bancaire et financière internationale.

Date(s)

le 19 décembre 2023

à 14h00
Lieu(x)

Bâtiment Pierre Grappin (B)

Bâtiment B Pierre Grappin - Salle B015 René Rémond
M. Lorenzo GARLANDA, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Sciences Economiques

Section CNU : 05 - Sciences Economiques

Unité de Recherche : EconomiX :

Directrice : Mme Valérie MIGNON, Professeur des universités


Membres du jury

M. Vincent BOUVATIER , Professeur des Universités, Université Paris 12 Val de Marne
Mme Laetitia LEPETIT, Professeur des Universités, Université de Limoges 
M. Christophe BLOT, Economiste, Observatoire Français des Conjonctures Économiques 
Mme Cécile COUHARDE, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Mme Delphine LAHET, Maître de conférence –HDR-, Université de Bordeaux
Mme Valérie MIGNON, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre

Résumé :
Cette thèse s'inscrit dans le champ général de la macroéconomie financière internationale et plus spécifiquement de l'économie bancaire et financière internationale. Son objectif est d'analyser l'allocation des dettes et actifs bancaires en accordant une attention toute particulière à la politique monétaire. Dans notre premier chapitre, nous documentons d'abord le processus de mondialisation du secteur bancaire en mettant en évidence l'envol des activités bancaires transfrontières depuis les années 1980. Nous montrons ensuite que les OFC, qui représentent une part négligeable du PIB mondial, détiennent plus de 20% des actifs bancaires transfrontaliers, ce qui fait d'eux le plus large système bancaire au monde. En mobilisant, pour la première fois, des données internationales sur ces territoires, nous sommes en mesure de montrer combien la localisation géographique des encours intragroupes transfrontaliers n’est ni aléatoire, ni fondée sur les échanges économiques sous-jacents. Nous présentons notamment des éléments indiquant le poids disproportionné de quelques juridictions dans la localisation des encours intragroupes transfrontaliers des grands systèmes bancaires: cette disproportion se mesure en comparant la distribution des encours intragroupes par quintiles de taux de taxation du créditeur avec la distribution des encours intergroupes. Nous dégageons ainsi la spécificité des activités bancaires vis-à-vis de ces territoires, à savoir le recours important aux dettes internes, et ce particulièrement quand le débiteur est fortement taxé. Notre deuxième chapitre se propose de documenter l'évolution des encours internationaux entre la Chine et Hong Kong, témoins de leur intégration bancaire. À travers une variété de variables de politique monétaire, nous évaluons l'impact des chocs monétaires chinois sur les prêts transfrontaliers hongkongais. Nos résultats indiquent qu'une grande partie de la baisse du niveau d'encours, observée dès 2015, peut être attribuée à la politique monétaire accommodante de la Banque Populaire de Chine et à sa conséquence directe : la réduction de l'écart entre les taux chinois et ceux des pays avancés. Nous expliquons cette évolution par un comportement de recherche de rendement de la part des banques internationales résidant à Hong Kong. Par ailleurs, en accord avec la littérature récente sur la transmission de la politique monétaire chinoise, nous montrons que cette dernière opère désormais pleinement dans une logique de taux d'intérêt de marché et non plus à travers des instruments purement quantitatifs (quotas, contrôle du crédit et quantité de réserves obligatoires), qui étaient sa marque de fabrique dans les années 1990 et le début des années 2000. Enfin, par souci d'exhaustivité, nous comparons ces résultats à la transmission de la politique monétaire de l'hégémon, les États-Unis. Ces derniers indiquent que l'effet de la politique monétaire chinoise sur les actifs bancaires internationaux hongkongais est plus fort que celui de la politique de la Fed. Dans notre 3e chapitre, nous nous proposons d'appliquer l’idée de la forward guidance budgétaire au cadre français et de mesurer l'effet des annonces du président Emmanuel Macron pendant la crise du COVID sur les marchés financiers français. En distinguant l'effet des communiqués ou des fuites dans la presse à propos de futures annonces et les effets propres aux annonces elles-mêmes, nous montrons comment chacune impacte i) le marché des actions français et ii) l'écart de taux souverains entre la France et l'Allemagne. Nous montrons aussi que les adresses et l'annonce de ces adresses ont des effets mixtes sur la volatilité de nos deux indicateurs. Nos résultats suggèrent que la communication des décideurs de la politique budgétaire a un effet globalement positif et peut aider à rassurer les marchés financiers, tout en favorisant des politiques fortes de soutien fiscal en période d'incertitude.




 

Mis à jour le 28 novembre 2023