• Soutenance de thèse/HDR,
  • Recherche - EOS,

ED 396 - Soutenance de Mme Rosanna SESTITO

Publié le 28 mai 2020 Mis à jour le 22 mai 2025

« Une fleur ne fait pas le printemps. Pour une vie heureuse, il faut beaucoup d’enfants. » Politiques reproductives, inégalités sociales et ethnoraciales en Iran (2014-2022)

Date(s)

du 27 mai 2025 au 27 mai 2027

à 14h00
Lieu(x)

Bâtiment Formation continue (FC)

Université Paris Nanterre - Bâtiment BFC Salle R06
Mme Rosanna SESTITO, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Science de Gestion

Section CNU : 19- Sociologie, démographie

Unité de Recherche : Centre de Recherches, Sociologiques et Politiques de Paris

Directeur : Mme Carole BRUGEILLES, Professeur des Universités

Membres du jury
  • Mme Carole BRUGEILLES, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
  • Mme Priscille SAUVEGRAIN-MELLINA, Maître de conférences – HDR , C. N.R.
  • Mme Christine DETREZ, Professeur des Universités, Université Ecole Normale Supérieur Lyon 
  • Mme Myriam PARIS, Chargée de recherche, CNRS
  • Mme Geneviève PRUVOST, Directrice de Recherche, CNRS
  • Mme Lucia DIRENBERGER, Chargée de Recherche, C.N.R.s
Résume :
Cette thèse prose une analyse sociologique des transformations politiques reproductives au sein de la République islamique d’Iran entre 2014 et 2022. Dans un contexte marqué par des politiques natalistes, les femmes sont au cœur d’une dynamique de gouvernementalité du biopouvoir. Des normes procréatives leur sont imposées, souvent légitimées par un discours paternaliste invoquant le développement de la nation ou le bien-être supposé des femmes. Cet encadrement se traduit notamment par des pratiques coercitives et violentes, destinées à discipliner leurs corps et réprimer leurs résistances. Ce processus tend à les confiner à la sphère domestique et à leur rôle reproductif. Les politiques reproductives n’encadrent pas le corps des femmes de la même manière en fonction de leur classe sociale et de leur appartenance ethnoraciale. S’appuyant sur une enquête ethnographique, des observations participantes et des entretiens, cette recherche analyse les rapports de pouvoir et leurs imbrications. Elle met en évidence comment le personnel médical participe à la construction et à la transmission des normes façonnant les pratiques reproductives jugées socialement acceptables. Ces obstacles structurels entravent fortement l’accès effectif de ces femmes aux droits reproductifs. À l’intersection de multiples rapports de pouvoir, cette situation met en lumière les inégalités sociales auxquelles elles sont confrontées dans le cadre des politiques reproductives. La recherche révèle les processus d’altérisation ethnoraciale et les rapports de classe à l’œuvre dans les pratiques des professionnel.le.s de santé
 
Mots clés : Genre, santé reproductive, inégalités sociales et ethnoraciales, égime de gouvernementalité , discriminations, justice reproductive 

Mis à jour le 22 mai 2025