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- Soutenance de thèse/HDR,
- Recherche - EOS,
ED 396 - Soutenance de TANGUY BONNET
Publié le 28 juin 2021
–
Mis à jour le 7 novembre 2025
Macroéconomie des matières premières critiques de la transition bas-carbone - Enjeux, risques et stratégies des acteurs
Date(s)
le 20 novembre 2025
à 10h00
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin (B)
Bâtiment B - Pierre Grappin - Salle B016 Paul Ricoeur
M Tanguy BONNET, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Sciences Economiques
Section CNU : 05 - Sciences économique
Unité de Recherche : EconomiX
Directrice : Mme Valérie MIGNON, Professeur des universités
Membres du jury
M. Stéphane GOUTTE , Professeur des Universités, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
M. Philippe QUIRION, Directeur de recherche, Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (CIRED)
Mme Cécile COUHARDE, Professeur des Universités, Université de Paris Nanterre
M. Emmanuel HACHE, Economiste
Mme Valérie MIGNON, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résume
Cette thèse explore la macroéconomie des matières premières critiques de la transition bas-carbone. Ces minerais et métaux particuliers sont essentiels aux technologies de génération d’électricité décarbonée à partir des énergies renouvelables, mais aussi aux infrastructures et technologies de transport et de stockage d’électricité. Le processus de transition bas-carbone, pensé comme la décarbonation et l’électrification de l’économie, s'appuie ainsi sur un socle matériel conséquent. Une telle transition repose sur une accumulation de capital physique, dont certains minerais et métaux critiques constituent la matière première. Ainsi, avec les dynamiques globales de déploiement massif de technologies bas-carbone, ces matières premières gagnent en importance sur le plan macroéconomique. Les flux de capitaux, les flux commerciaux, ainsi que les interactions stratégiques entre acteurs politiques, industriels, et financiers, forment en somme une certaine macroéconomie des matières premières critiques. Un tel développement s’inscrit dans des évolutions plus profondes de l’économie mondiale, marquée par les dynamiques géopolitiques. Les matières premières critiques de la transition apparaissent comme vecteur et moteur de telles mutations. Leur étude fait ressortir un certain nombre de risques et de limites - qu’ils soient d’ordre économique, (géo)politique, ou financier - qui pèsent sur le processus de transition bas-carbone. La littérature sur la macroéconomie des matières premières critiques est en plein essor et bénéficie d’une certaine interdisciplinarité et d’une multiplicité des cadres théoriques et des méthodes. Cette thèse contribue à cette littérature en empruntant à la diversité des approches et en cherchant à les concilier. Le premier chapitre étudie les liens entre minerais critiques et investissements directs à l’étranger. Il montre que les minerais critiques sont une force d’attraction des capitaux étrangers, traite des stratégies d’investissements des acteurs, et fait ressortir un ensemble de risques et d’opportunités pour les économies minières hôtes. Le deuxième chapitre mobilise la théorie de l’échange écologique inégal. Il souligne les conséquences socio-environnementales de l’activité minière, et étudie la répartition des flux matériels, ainsi que les conditions économiques et géopolitiques dans lesquelles ils se réalisent. Le chapitre met en lumière le rôle central de la Chine dans cette chaîne de valeur globale ainsi que la complexité de sa relation économique et géopolitique entretenue avec les Etats-Unis. Il fait aussi apparaître une limite politique, et certaines contradictions internes, au processus de transition bas-carbone tel qu’il est pensé aujourd’hui. Le troisième chapitre étudie la relation entre le prix des métaux critiques et les marchés financiers, notamment les rentabilités boursières des secteurs des technologies bas-carbone. Il met en lumière une rupture dans la relation à partir de 2020, illustrant le changement de contexte économique, industriel et géopolitique. Après 2020, la hausse du prix des métaux critiques, causée par une succession de chocs d’offre, devient un frein pour le secteur industriel des technologies bas-carbone, et affecte la stabilité et la performance boursière de ses entreprises. Ainsi, les prix des métaux critiques apparaissent comme un risque qui concerne aussi bien la stabilité des prix que la stabilité et la performance des marchés financiers. Au total, ce chapitre met en évidence les limites du modèle de financement de la transition bas-carbone. Cette thèse souligne l’importance de concilier les approches pour comprendre pleinement la macroéconomie des matières premières critiques et son interaction avec l’évolution de l’économie mondiale, ainsi que pour mieux appréhender les risques et limites du processus de transition bas-carbone et identifier des solutions politiques et économiques adaptées.
Mots clés :
Matières premières critiques, macroéconomie internationale, investissements directs à l'étranger, échange écologique inégal, marchés financiers, transition bas-carbone
Section CNU : 05 - Sciences économique
Unité de Recherche : EconomiX
Directrice : Mme Valérie MIGNON, Professeur des universités
Membres du jury
M. Stéphane GOUTTE , Professeur des Universités, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
M. Philippe QUIRION, Directeur de recherche, Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (CIRED)
Mme Cécile COUHARDE, Professeur des Universités, Université de Paris Nanterre
M. Emmanuel HACHE, Economiste
Mme Valérie MIGNON, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résume
Cette thèse explore la macroéconomie des matières premières critiques de la transition bas-carbone. Ces minerais et métaux particuliers sont essentiels aux technologies de génération d’électricité décarbonée à partir des énergies renouvelables, mais aussi aux infrastructures et technologies de transport et de stockage d’électricité. Le processus de transition bas-carbone, pensé comme la décarbonation et l’électrification de l’économie, s'appuie ainsi sur un socle matériel conséquent. Une telle transition repose sur une accumulation de capital physique, dont certains minerais et métaux critiques constituent la matière première. Ainsi, avec les dynamiques globales de déploiement massif de technologies bas-carbone, ces matières premières gagnent en importance sur le plan macroéconomique. Les flux de capitaux, les flux commerciaux, ainsi que les interactions stratégiques entre acteurs politiques, industriels, et financiers, forment en somme une certaine macroéconomie des matières premières critiques. Un tel développement s’inscrit dans des évolutions plus profondes de l’économie mondiale, marquée par les dynamiques géopolitiques. Les matières premières critiques de la transition apparaissent comme vecteur et moteur de telles mutations. Leur étude fait ressortir un certain nombre de risques et de limites - qu’ils soient d’ordre économique, (géo)politique, ou financier - qui pèsent sur le processus de transition bas-carbone. La littérature sur la macroéconomie des matières premières critiques est en plein essor et bénéficie d’une certaine interdisciplinarité et d’une multiplicité des cadres théoriques et des méthodes. Cette thèse contribue à cette littérature en empruntant à la diversité des approches et en cherchant à les concilier. Le premier chapitre étudie les liens entre minerais critiques et investissements directs à l’étranger. Il montre que les minerais critiques sont une force d’attraction des capitaux étrangers, traite des stratégies d’investissements des acteurs, et fait ressortir un ensemble de risques et d’opportunités pour les économies minières hôtes. Le deuxième chapitre mobilise la théorie de l’échange écologique inégal. Il souligne les conséquences socio-environnementales de l’activité minière, et étudie la répartition des flux matériels, ainsi que les conditions économiques et géopolitiques dans lesquelles ils se réalisent. Le chapitre met en lumière le rôle central de la Chine dans cette chaîne de valeur globale ainsi que la complexité de sa relation économique et géopolitique entretenue avec les Etats-Unis. Il fait aussi apparaître une limite politique, et certaines contradictions internes, au processus de transition bas-carbone tel qu’il est pensé aujourd’hui. Le troisième chapitre étudie la relation entre le prix des métaux critiques et les marchés financiers, notamment les rentabilités boursières des secteurs des technologies bas-carbone. Il met en lumière une rupture dans la relation à partir de 2020, illustrant le changement de contexte économique, industriel et géopolitique. Après 2020, la hausse du prix des métaux critiques, causée par une succession de chocs d’offre, devient un frein pour le secteur industriel des technologies bas-carbone, et affecte la stabilité et la performance boursière de ses entreprises. Ainsi, les prix des métaux critiques apparaissent comme un risque qui concerne aussi bien la stabilité des prix que la stabilité et la performance des marchés financiers. Au total, ce chapitre met en évidence les limites du modèle de financement de la transition bas-carbone. Cette thèse souligne l’importance de concilier les approches pour comprendre pleinement la macroéconomie des matières premières critiques et son interaction avec l’évolution de l’économie mondiale, ainsi que pour mieux appréhender les risques et limites du processus de transition bas-carbone et identifier des solutions politiques et économiques adaptées.
Mots clés :
Matières premières critiques, macroéconomie internationale, investissements directs à l'étranger, échange écologique inégal, marchés financiers, transition bas-carbone
Mis à jour le 07 novembre 2025