• Soutenance de thèse/HDR,

ED 396 - Soutenance de Mme MONTOYA VILLALOBOS Maria

Publié le 28 juin 2021 Mis à jour le 12 septembre 2023

Comportements pro-environnementaux, incertitude et bien-être social

Date(s)

le 20 septembre 2023

à 10h00
Lieu(x)

Bâtiment Pierre Grappin (B)

 Bâtiment B -  Pierre Grappin -  Salle B016  Paul Ricoeur
Mme Maria MONTOYA VILLALOBOS, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Sciences Economiques

Section CNU : 05 - Sciences économique

Unité de Recherche : EconomiX

Directrice : Mme Meglena JELEVA, Professeur des universités
Codirectrice : Mme Noémie BERLAN, Chargée de Recherche


Membres du jury

M. Fabrice Le LEC, Professeur des Universités, Université de Lille
M. Marc WILLINGER, Professeur des Universités, Université de Montpellier
Mme Ani GUERDJKOVA, Professeur des Universités, Université de Grenoble Alpes
M. Phu NGUYEN VAN, Directeur de Recherche, CNRS
Mme Noémi BERLIN, Chargée de Recherche, CNRS
Mme Meglena JELEVA, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre

Résume
Les modes de production et de consommation actuels sont en grande partie responsables de la pollution de l’air, qui constituent un risque sanitaire majeur et contribue à la dégradation environnementale. L’étude des comportements pro-environnementaux est donc nécessaire pour réduire les externalités négatives, éviter la dégradation de la qualité environnementale, et inciter les individus à contribuer aux biens publics afin d’assurer leur fourniture. Les comportements pro-environnementaux sont considérés comme des comportements prosociaux car ceux-ci bénéficient à autrui ou à la société dans sa globalité. Dans cette thèse, nous cherchons à comprendre les déterminants des comportements prosociaux, l’impact de l’incertitude et des attitudes face à l’incertitude sur ces comportements. Ainsi que les déterminants de l’acceptabilité des politiques publiques visant à encourager les comportements pro-environnementaux.  Cette thèse s’appuie sur deux méthodologies de recherche complémentaires : des modèles théoriques de la microéconomie comportementale et des expériences en laboratoire.
Le premier chapitre étudie l’impact de l’incertitude, la confiance et le pessimisme sur la consommation de biens verts, grâce à un modèle de consommation de biens verts sous incertitude non probabiliste. L'objectif est d'analyser l'influence des attitudes face à l'incertitude sur la demande de biens verts. La mesure de l'impact environnemental de la consommation est difficile et éloignée dans le temps, et la recherche scientifique ne permet pas toujours d'obtenir avec certitude l'impact environnemental d'un bien vert. Dans ce modèle, l'incertitude est caractérisée par la confiance dans l'information provenant des sources officielles et par le pessimisme. Les résultats de l'analyse comparative statique indiquent que le pessimisme a un impact négatif sur la consommation de biens verts, tandis que l’impact d’une augmentation de la confiance dépend du pessimisme. Nous montrons qu’en situation d'incertitude, la sur-provision de l'équilibre de Nash peut ne pas être garantie.
Le deuxième chapitre vise à étudier l’impact de l’incertitude et des attitudes envers l’incertitude sur les dons à des ONG. Souvent, les individus ne connaissent pas exactement l’impact de leurs dons en raison de risques de mauvaise gestion ou de détournement de fonds. L’incertitude conduit à une mauvaise perception de l’impact des dons et à l’incapacité d’estimer correctement leur impact. Nous cherchons à mieux comprendre le lien entre le risque, l’ambiguïté et les dons. Ce chapitre utilise un jeu du dictateur modifié afin de moduler le niveau d’incertitude sur les dons reçus par les ONG. Nous trouvons qu’un « haut » niveau d’ambiguïté a un effet négatif sur les dons par rapport à un niveau d’ambiguïté plus faible, ou un environnement risqué. L’effet du pessimisme dépend du niveau d’ambiguïté. Ces résultats suggèrent qu’il existe un seuil d’ambiguïté pour lequel il y a un impact sur les dons.
Le troisième chapitre examine l’acceptabilité de différentes politiques publiques visant à limiter les externalités négatives. Pour ce faire, des instruments de marché, tels que la taxe carbone, la suppression des subventions aux agents polluants et les interdictions, sont nécessaires. Cependant, les politiques publiques peuvent échouer en raison d’un manque de soutien de la population. Nous nous focalisons sur les différents déterminants de l’acceptabilité des politiques publiques. Dans une expérience en laboratoire, les participants sont confrontés à un jeu d’externalités négatives et à des politiques publiques : taxes et de prohibitions. Nous trouvons que l’acceptabilité des politiques publiques varie selon l’instrument utilisé, et que l’introduction d’un essai de politique publique augmente l’acceptabilité des taxes, mais pas l’acceptabilité d’une politique de prohibition. Ce chapitre démontre aussi que les individus ayant une vision moins égalitaire du monde acceptent moins les taxes.

Mots clés :
Environnement, incertitude, comportements prosociaux, politiques publiques

 

Mis à jour le 12 septembre 2023