Version française / Soutenances / Prochaines soutenances
- Soutenance de thèse/HDR,
ED 396 - Soutenance de Mme Jocelyne ZOUMENOU
Publié le 18 novembre 2021
–
Mis à jour le 11 juin 2025
Trois essais sur la prudence budgétaire et l'ancrage de la politique monétaire: politique économique et évaluation d'impact
Date(s)
le 19 juin 2025
à 10H00
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin (B)
Salle B015 - René REMOND
Mme Jocelyne ZOUMENOU, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Sciences Economiques
Section CNU : 05 – Science économiques
Unité de Recherche : EconomiX
Directrice : Mme Antonia LOPEZ VILLAVICENCIO, Professeur des universités
Membres du jury
M. Jean Louis COMBES,Professeur de Universités, Université Clermont-Auvergne
Mme Camélia TURCU, Professeur des Universités, Université d’Orléans
M. Gilles DUFRENOT, Professeur de Universités, Sciences Po Aix
Mme Valérie MIGNON, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Mme Antonia LOPEZ-VILLAVICENCIO , Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé
Cette thèse explore l’impact des règles budgétaires sur la stabilité budgétaire et l’inflation à travers une analyse empirique fondée sur des données macroéconomiques et des méthodologies économétriques avancées. Elle s’attache à déterminer dans quelle mesure ces règles favorisent la discipline budgétaire, l'inflation et l’ancrage des anticipations d’inflation, tout en tenant compte des spécificités institutionnelles et économiques des pays étudiés. L’analyse se déploie à différentes échelles. D’abord, en se focalisant sur les pays de l’Union Européenne, elle examine l’effet des engagements et de l’application des règles budgétaires sur la stabilité des finances publiques entre 1995 et 2022. Les résultats indiquent que si les règles limitant la balance budgétaire et le déficit ont un effet significatif sur l’ajustement budgétaire, celles relatives à la dette et aux dépenses ne garantissent pas nécessairement une consolidation budgétaire durable. Ces conclusions reposent sur des techniques économétriques rigoureuses, notamment une approche en différence-en-différences hétérogène et des instruments exploitant la diffusion régionale des politiques budgétaires. L’étude s’élargit ensuite à un échantillon de 79 pays, comprenant des économies avancées, émergentes et en développement, afin d’évaluer l’effet des règles budgétaires sur l’inflation. Les résultats mettent en évidence une relation différenciée selon la nature et le degré de contrainte des règles budgétaires, mais aussi en fonction du contexte économique et institutionnel. Si la mise en place de règles budgétaires strictes et bien appliquées tend à stabiliser l’inflation, leur efficacité demeure conditionnée par la qualité institutionnelle, le régime de change et le niveau de développement du pays. Enfin, le troisième chapitre s’intéresse à l’impact des règles budgétaires sur l’ancrage des anticipations d’inflation des ménages, mobilisant des données microéconomiques et macroéconomiques. Elle révèle que des règles budgétaires bien conçues et rigoureusement appliquées renforcent la crédibilité des politiques budgétaires et monétaires, contribuant ainsi à la stabilité économique. Cette thèse apporte une contribution originale en combinant une approche comparative entre les pays de l’UE et une perspective élargie intégrant des économies émergentes et en développement. Elle souligne que l’efficacité des règles budgétaires ne dépend pas uniquement de leur existence, mais aussi de leur mise en œuvre effective, de la robustesse institutionnelle et de l’environnement macroéconomique. À l’heure où les cadres budgétaires font l’objet d’importants débats, notamment dans le contexte de la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance, ces résultats éclairent la nécessité de concevoir des règles flexibles et crédibles, adaptées aux réalités économiques et permettant des ajustements contracycliques.
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Mots-clés :
Règles budgétaires, Stabilité budgétaire, Inflation, Anticipations d'inflation, Evaluation des politiques publiques
Section CNU : 05 – Science économiques
Unité de Recherche : EconomiX
Directrice : Mme Antonia LOPEZ VILLAVICENCIO, Professeur des universités
Membres du jury
M. Jean Louis COMBES,Professeur de Universités, Université Clermont-Auvergne
Mme Camélia TURCU, Professeur des Universités, Université d’Orléans
M. Gilles DUFRENOT, Professeur de Universités, Sciences Po Aix
Mme Valérie MIGNON, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Mme Antonia LOPEZ-VILLAVICENCIO , Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé
Cette thèse explore l’impact des règles budgétaires sur la stabilité budgétaire et l’inflation à travers une analyse empirique fondée sur des données macroéconomiques et des méthodologies économétriques avancées. Elle s’attache à déterminer dans quelle mesure ces règles favorisent la discipline budgétaire, l'inflation et l’ancrage des anticipations d’inflation, tout en tenant compte des spécificités institutionnelles et économiques des pays étudiés. L’analyse se déploie à différentes échelles. D’abord, en se focalisant sur les pays de l’Union Européenne, elle examine l’effet des engagements et de l’application des règles budgétaires sur la stabilité des finances publiques entre 1995 et 2022. Les résultats indiquent que si les règles limitant la balance budgétaire et le déficit ont un effet significatif sur l’ajustement budgétaire, celles relatives à la dette et aux dépenses ne garantissent pas nécessairement une consolidation budgétaire durable. Ces conclusions reposent sur des techniques économétriques rigoureuses, notamment une approche en différence-en-différences hétérogène et des instruments exploitant la diffusion régionale des politiques budgétaires. L’étude s’élargit ensuite à un échantillon de 79 pays, comprenant des économies avancées, émergentes et en développement, afin d’évaluer l’effet des règles budgétaires sur l’inflation. Les résultats mettent en évidence une relation différenciée selon la nature et le degré de contrainte des règles budgétaires, mais aussi en fonction du contexte économique et institutionnel. Si la mise en place de règles budgétaires strictes et bien appliquées tend à stabiliser l’inflation, leur efficacité demeure conditionnée par la qualité institutionnelle, le régime de change et le niveau de développement du pays. Enfin, le troisième chapitre s’intéresse à l’impact des règles budgétaires sur l’ancrage des anticipations d’inflation des ménages, mobilisant des données microéconomiques et macroéconomiques. Elle révèle que des règles budgétaires bien conçues et rigoureusement appliquées renforcent la crédibilité des politiques budgétaires et monétaires, contribuant ainsi à la stabilité économique. Cette thèse apporte une contribution originale en combinant une approche comparative entre les pays de l’UE et une perspective élargie intégrant des économies émergentes et en développement. Elle souligne que l’efficacité des règles budgétaires ne dépend pas uniquement de leur existence, mais aussi de leur mise en œuvre effective, de la robustesse institutionnelle et de l’environnement macroéconomique. À l’heure où les cadres budgétaires font l’objet d’importants débats, notamment dans le contexte de la réforme du Pacte de Stabilité et de Croissance, ces résultats éclairent la nécessité de concevoir des règles flexibles et crédibles, adaptées aux réalités économiques et permettant des ajustements contracycliques.
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Mots-clés :
Règles budgétaires, Stabilité budgétaire, Inflation, Anticipations d'inflation, Evaluation des politiques publiques
Mis à jour le 11 juin 2025