• Soutenance de thèse/HDR,

ED 396 - Soutenance de M. Mathieu RIVERO

Publié le 11 décembre 2020 Mis à jour le 22 mai 2025

Destinées ouvrières. Enquête sur les trajectoires socio-professionnelles d'ouvriers à Grenoble pendant l'industrialisation (1845-1939)

Date(s)

le 3 juin 2025

à 14 h
Lieu(x)

Bâtiment Pierre Grappin (B)

Bâtiment B Pierre GRAPPIN - Salle B015 Renée REMOND
M Mathieu RIVERO, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Lettres & Sciences Humaines

Section CNU : 22 - Histoire & civilisation mondes modernes contemporains

Unité de Recherche : IDHES : Institutions et Dynamiques Historiques de l'Economie et de la Société

Directrieur : M Xavier VIGNA, Professeur des Universités

Membres du jury

Mme Anne DALMASSO, Professeur des Universités, Université Grenoble Alpes
Mme Manuela MARTINI, Professeur des Universités, Université Lyon 2
Mme Anne-Sophie BRUNO, Maitre de conférences, Paris 1 Panthéon Sorbonne
M. François JARRIGE, Maitre de conférence –HDR, Université Dijon Bourgogne
M. Stéphane LEMBRE, Professeur des Universités, Université de Lille
Mme Laure MACHU, Maître de conférence, Université Paris Nanterre
M Xavier VIGNA, Professeur des Universités, Université de Nanterre

Résumé :
Cette thèse interroge les dynamiques de formation de la classe ouvrière grenobloise entre les années 1840 et la Seconde Guerre mondiale. Dans l’intervalle, le tissu industriel de Grenoble connaît deux vagues d’industrialisation liées à la ganterie puis à la métallurgie. Ces évolutions se traduisent spatialement puisque le tissu urbain évolue de façon substantielle et voit naître le quartier industriel de Saint-Bruno à l’ouest de la ville. Dans ce contexte évolutif, nous cherchons à analyser les ressorts de la prolétarisation en prenant pour objet deux groupes ouvriers d’élite : les gantiers et les métallurgistes. En nous appuyant sur différentes cohortes générationnelles, nous reconstruisons un ensemble de trajectoires socio-professionnelles individuelles. Ce dispositif d’enquête nous permet d’explorer deux grandes questions : que signifie appartenir au monde ouvrier ? Qu’est-ce qu’une ville industrielle ? Nous montrons que les ouvriers grenoblois forment une classe passoire traversée par de multiples mobilités (spatiales, professionnelles, sociales), qui est nourrie par l’agrégation progressive de diverses populations laborieuses. Dans la fabrique collective gantière ou dans le district industriel métallurgique, la stabilité (générationnelle ou intergénérationnelle) dans le métier est relative. Ces configurations productives, dans un contexte économique porteur, sont vectrices d’opportunités, en particulier pour les ouvriers les mieux formés, qui se voient offrir des occasions de mobilités professionnelles et sociales. Néanmoins, un certain nombre de traits communs fondent l’appartenance au groupe : le rapport à la ville industrielle, les pratiques de sociabilité ou encore l’endogamie sociale.

Mots-clés : Histoire sociale, microhistoire, histoire quantitative ,industrialisation, classe ouvrière, trajectoires socio-professionnelles,

Mis à jour le 22 mai 2025