• Soutenance de thèse/HDR,

ED 396 - Soutenance de M Simon LANG

Publié le 26 novembre 2020 Mis à jour le 19 septembre 2024

Scénarios d'électrification des procédés pour décarboner l'industrie manufacturière française à l’horizon 2050 : enjeux technologiques et dynamique multisectorielle

Date(s)

du 20 septembre 2024 au 30 septembre 2024

à 14h00
Lieu(x)

Bâtiment Pierre Grappin (B)

Bâtiment B- Pierre Grappin - Salle B015 René Rémond
 
M. Simon LANG, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Sciences Économiques

Section CNU : 05 - Sciences économique

Unité de Recherche : EconomiX

Directrice :  M Lionel RAGOT, Professeur des universités

Membres du jury

Mme Aude POMERRET, Professeur des Université, Université Savoie  
Mme Sandrine SELOSSE , Chargée de recherche -HDR, Ecole des Mines
M. Jean-Michel CAYLA, Docteur, électricité de France 
M. Patrick CRIQUI, Directeur de Rechercher émérite, Université Grenoble Alpes
Mme Céline GUIVARCH, Directrice de Recherche, école des Ponts et Chaussées 
M. Frédéric LANTZ, Professeur des Universités, IFP School
M. Lionel RAGOT, Professeur des Universités, Université de Nanterre
M. Phu NGUYEN-VAN,Directeur de Recherche, Université Paris Nanterre

Résumé :

Cette thèse examine les enjeux liés à la modélisation du secteur industriel français et ses implications pour l’atteinte des objectifs climatiques. Le travail met en lumière l’importance de construire une représentation détaillée des secteurs industriels, articulant de façon cohérente les solutions techniques avec les contraintes d’implémentation (organisationnelle, financière, gestion du risque). La désagrégation sectorielle approfondie permet, par la suite, de construire différents scénarios autour de paramètres centraux, mais controversés : la future perception des prix du carbone, les nouvelles chaînes de valeur, ou encore les mesures de sobriété. Cette désagrégation facilite également le couplage avec un modèle d’équilibre général, permettant une hybridation poussée pour observer plus précisément l’impact global d’une décarbonation de l’industrie sur l’ensemble de l’économie. Cela nous permet également d’examiner les problématiques de compétitivité de l’industrie dans ce contexte. La thèse démontre en particulier qu’il est possible, grâce aux avancées dans la description sectorielle, de tenir compte de l’hétérogénéité des décisions d’investissement en décarbonation entre les secteurs et de construire des trajectoires à l’horizon 2050 des consommations d’énergie. De nouvelles estimations sur les niveaux de prix du carbone nécessaires sont proposées dans différents contextes de prix des énergies et de visibilité, offrant ainsi des compléments aux estimations récentes des coûts d’abattement. Les premiers éléments sur les dynamiques d’évolution, notamment la distinction entre une trajectoire quasi optimale avec un minimum de coûts échoués et des trajectoires en territoire incertain, fournissent de nouvelles fourchettes pour les besoins d’investissements. Nous fournissons également des informations inédites sur l’impact de la décarbonation de l’industrie en France, qui permettront de prolonger l’analyse à d’autres mesures telles que l’ajustement par une taxe carbone aux frontières ou les Carbon-Contract-for-Difference. Ces travaux soulignent la difficulté de créer des dispositifs réglementaires pour soutenir la décarbonation du secteur industriel, en raison de sa faible concentration en termes d’entreprises, mais important par sa diversité de procédés, et donc de profils technico-économiques. Ainsi, les dispositifs les plus efficaces peuvent varier d’un secteur à l’autre, tout comme les effets de pertes de compétitivité.

Mis à jour le 19 septembre 2024