• Soutenance de thèse/HDR,

ED 396 - soutenance de Mme JIYOUNG KIM

Publié le 29 octobre 2021 Mis à jour le 9 octobre 2025

Gentrification et racialisation dans la production de l'espace. Rapports sociaux dans le quartier du canal Saint-Martin à Paris

Date(s)

le 17 octobre 2025

à 15h00
Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

Bâtiment W Max WEBER - Salle Séminaire 1
Mme KIM JIYQUNG, présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Lettres & Sciences Humaines
Formation doctorale : Economie, Organisations, Société
Section CNU : 19 - Sociologie, démographie
Unité de Recherche : IDHES Institutions et Dynamiques Historiques de l 'Economie et de la Société

Directeur : M GADEA Charles, Professeur des universités
codirectrice : Mme MONTCHATRE, Professeur des Univeristés

Composition du jury proposé :

M. Charles GADEA , Professeur Emérite, Université Paris Nanterre
Mme Elise PALOMARES, Professeur des Universités, Université Rouen Haute Normandie
Mme Sylvie TISSOT, Professeur des Universités, Université Paris 8 Vincennes St Denis
M. Colin GIRAUD , Maitre de conférences, Université Paris Nanterre
Mme Pascale JOASSART-MARCELLI , Professeur d'enseignement supérieur, San Diego State University
M. Nicolas JOUNIN, Maitre de conférences, Université Paris 8 Vincennes Saint Denis
Mme Sylvie MONTCHATRE, Professeur des Universités, Université Lyon 2

Résumé :

Centrée sur l’étude du quartier du canal Saint-Martin à Paris, cette thèse analyse un processus de gentrification au prisme des rapports sociaux de race. Sur la base d’une enquête menée par entretiens, observations et analyse d’un matériau d’archives et de données administratives, deux figures de gentrifieurs sont analysées : d’une part, les habitants à l’origine de La Gazette du Canal (1992–2003), qui ont activement participé aux dynamiques de réaménagement ; d’autre part, les entrepreneurs de la restauration, installés depuis les années 1990, qui ont déployé des stratégies commerciales fondées sur la promesse d’une expérience « authentique ». La thèse montre que le « travail » de gentrification des habitants a contribué à la revalorisation sélective de certaines mémoires et de certains espaces mais également à la revalorisation économique de ce quartier. Les entrepreneurs de restauration y ont également contribué par une offre commerciale reposant sur un éloge de la diversité doublé d’une logique de sélection de classe et de race observable au niveau de la clientèle ciblée et des travailleur∙euses mobilisé∙es. À l’arrivée, la thèse interroge les conditions de production de l’espace — à la fois concret, ancré dans des valeurs d’usage, et abstrait, structuré par le mécanisme d’accumulation de la valeur capitaliste. Elle montre que les dynamiques de gentrification relèvent d’une appropriation de l’espace par des classes moyennes et supérieures blanches au nom de la promotion d’une altérité acceptable, qui s’articule à des processus de racialisation de l’espace.
 
Mots clés : Gentrification, Blanchité, Intersectionnalité, Rapports sociaux de classe et de race, Racialisation, Hôtellerie-Restauration

Mis à jour le 09 octobre 2025