Publié le 28 janvier 2021–Mis à jour le 9 octobre 2024
Entre travail d'insertion et travail de la rue : contraintes, contradictions et arbitrages dans l'accompagnement vers l'emploi des personnes sans domicile.
Date(s)
le 8 novembre 2024
09h30
Lieu(x)
Bâtiment Pierre Grappin (B)
Bât. B Pierre Grappin - salle B015 René Rémond
Mme Louise LACOSTE présente ses travaux en soutenance en vue de l'obtention du diplôme Doctorat Lettres et Sciences Humaines
Section CNU :19 - Sociologie, démographie
Unité de Recherche : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la Société
Directeur : Mme Maud SIMONET, Directrice de Recherche
Composition du jury proposé :
Mme Maud SIMONET, Directrice de Recherche, Université Paris Nanterre
Mme Anne REVILLARD, Professeur des Universités, Sciences Politiques
M. Nicolas DUVOUX, Professeur des Universités, Université Paris 8
Mme Patricia LONCLE, Directrice de Recherche CNRS, Ecole des hautes études en santé
Mme Marie LOISON Maître de conférences, Université Paris 13
M. Matthieu HéLY Professeur des universités, Université de Versailles Saint-Quentin
Résumé
Dans Cette thèse s’intéresse aux enjeux du déploiement des dispositifs Premières Heures et donc plus largement aux politiques d’emploi à destination des personnes sans domicile. Ces dispositifs prennent acte de la manière dont les personnes à la rue sont majoritairement exclues de l’emploi et situées aux marges du marché du travail. Ils visent à les y (ré)insérer via un accompagnement par le travail « sur-mesure », proposé soit par des structures d’insertion par l’activité économique soit par des structures du secteur de l’accueil hébergement insertion. L’enquête a été conduite auprès d’une vingtaine d’associations déployant ces dispositifs et une partie a été menée dans un cadre de recherche-action. À partir de ces éléments, la recherche articule perspective interactionniste et perspective intersectionnelle pour déployer trois approches sociologiques : une sociologie des mondes associatifs étudiant les organisations des secteurs de l’action sociale et de l’insertion par le travail ; une sociologie politique des politiques sociales d’emploi et de leur réception ; et enfin une approche biographique permettant de rendre compte des trajectoires des salarié·es en insertion dans ces dispositifs et d’éclairer leurs situations et conditions actuelles de travail et d’emploi. La thèse alors permet une réflexion autour des catégories de pensée et d’action des dispositifs d’insertion et de la manière dont ils sont questionnés tant par les expériences de leurs destinataires que par les enjeux propres aux organisations qui les portent.